Pas moins de trois millions de foyers en France optent pour le chauffage au bois, autrefois considéré comme l’un des combustibles les plus abordables. Toutefois, il est actuellement confronté à une augmentation significative des prix attribuable à la crise énergétique. Prime Rénovation fait le point sur la situation.
Le prix de toutes les énergies en forte hausse
De plus en plus de citoyens français éprouvent des difficultés à régler leurs factures de chauffage, dont le montant a considérablement augmenté depuis le début de la crise énergétique. Les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, déjà élevés, connaîtront une augmentation de 15 % en 2023, accentuant la vulnérabilité financière des ménages dans un contexte d’inflation croissante. Face à cette hausse des coûts et dans une optique de favoriser les énergies renouvelables, de nombreux particuliers ont choisi de se tourner vers le chauffage au bois. Cependant, en raison des coûts de production en augmentation et d’une demande soutenue, le bois est également touché par l’inflation. Un exemple concret est la flambée des prix des granulés de bois, passant de 280 à 550 euros la tonne entre juillet 2021 et juillet 2022.
Une nouvelle aide : le chèque chauffage au bois
Face à la détresse des particuliers, l’État a décidé début novembre 2022 de dédier spécifiquement une nouvelle enveloppe de 230 millions d’euros au chauffage au bois. C’est donc une importante aide supplémentaire qui vient s’ajouter aux dispositifs d’aides à la rénovation énergétique (telles que MaPrimeRénov’ ou encore les primes CEE pour ne citer qu’elles).
Les modalités n’ont pas encore été divulguées, mais selon l’Ademe (l’Agence de la transition écologique), ce nouveau dispositif prendrait la forme d’un “Chèque chauffage bois” et serait très similaire au Chèque énergie fioul récemment mis en place.
Chèque chauffage bois : montants et critères d’éligibilité
Voici les quelques informations que nous donne l’Ademe au sujet de cette future aide financière :
- le montant : entre 100 et 200 euros ;
- la date de versement : début 2023 ;
- les bénéficiaires : foyers utilisant le chauffage au bois (bûches, stères, granulés ou pellets) et ayant des ressources annuelles modestes (les plafonds sont en cours de définition) ;
- la durée de validité : 2 ans.
Le Chèque chauffage au bois pourra vous permettre de régler toutes vos factures énergétiques, quelle que soit l’énergie que vous utilisez : électricité, gaz, etc.
Comment faire sa demande pour le Chèque chauffage bois ?
Comme pour le Chèque énergie fioul, les démarches d’obtention du Chèque bois seront probablement celles-ci :
- 1ère situation possible : vous avez déjà bénéficié d’un chèque énergie en 2022 et vous l’avez utilisé auprès d’un vendeur de bois pour chauffage (granulés ou autres). Dans ce cas, aucune démarche à effectuer ! Vous recevrez automatiquement votre Chèque chauffage bois en début d’année 2023 ;
- 2ème situation possible : vous n’avez jamais bénéficié de chèque énergie et vous possédez un appareil de chauffage au bois. Vous devrez alors faire une demande de Chèque chauffage au bois via une plateforme de demande prochainement mise en ligne.
Pour conclure : face à la montée des prix de toutes les énergies, de nombreux citoyens français se trouvent confrontés à des difficultés croissantes pour honorer leurs factures de chauffage. Dans ce contexte, marqué par une inflation grandissante, de plus en plus de particuliers se tournent vers le chauffage au bois, bien que cette alternative ne soit pas à l’abri des coûts de production en hausse.
La réponse salutaire à cette crise énergétique, le « Chèque chauffage bois », s’ajoute aux dispositifs existants pour la rénovation énergétique. Cette initiative reflète une volonté de soulager les ménages vulnérables, mais elle soulève des questions sur la durabilité et l’efficacité à long terme de telles interventions dans un contexte de crise énergétique structurelle. En fin de compte, cette mesure d’urgence souligne l’urgence d’adopter des politiques énergétiques cohérentes et durables pour garantir l’accès équitable à l’énergie, tout en abordant les enjeux structurels du marché énergétique.
