L’exploration énergétique, dirigée par un ingénieur thermicien, offre une évaluation approfondie de la performance énergétique d’une résidence ou d’un édifice. L’auditeur se rend sur place pour collecter toutes les informations nécessaires à la réalisation du diagnostic, puis formule des recommandations adaptées pour des travaux de rénovation énergétique. Pour obtenir ces informations, l’auditeur se dote d’outils et d’appareils de mesure spécialisés.
Quel équipement pour quel diagnostic thermique ?
À ce jour, aucune liste exhaustive d’outils n’existe pour les audits énergétiques. Cependant, le cahier des charges de l’audit énergétique inclut plusieurs paramètres nécessitant des mesures. L’audit doit englober un état des lieux de la performance des parois, des menuiseries, et des systèmes tels que le chauffage, l’ECS, la ventilation, et la climatisation.
- Mètre laser
Cet outil est indispensable pour l’audit, permettant de mesurer la surface habitable et les surfaces déperditives du bien.
- Vitro mètre
Cet appreil est utilisé pour estimer la performance du vitrage en mesurant l’épaisseur du verre et des lames d’air.
- Caméra endoscopique
Cette caméra examine la performance thermique d’une paroi, permettant de vérifier l’existence et l’état de l’isolation ainsi que son uniformité.
- Caméra thermique
Incontournable pour un contrôle non destructif, elle détecte les anomalies telles que les ponts thermiques, les défauts d’isolation et les fuites d’air.
- Hygromètre, thermomètre, capteur de CO2
Des capteurs polyvalents mesurent l’humidité de l’air, la température, et le taux de CO2, fournissant des données pour adapter les préconisations. Il permettra de quantifier l’inconfort qui peut être ressenti dans certaines pièces (trop chaud, trop froid, trop humide). Il permet également de cibler les pièces qui nécessitent une ventilation plus importante (humidité et/ou quantité de CO2 importante) pour améliorer la qualité de l’intérieur.
- Humidimètre
Cet appareil mesure le taux d’humidité d’un matériau, utile pour repérer des problèmes tels que les remontées capillaires ou la condensation. L’auditeur pourra alors donner des préconisations afin de traiter ces pathologies et d’assurer ainsi la pérennité du bâti.
- Anémomètre
Employé pour vérifier le fonctionnement des systèmes de ventilation en mesurant la vitesse du flux d’air. Pour effectuer cette mesure, un anémomètre à hélice est placé à la sortie d’un cône qui canalise le flux d’air au niveau de la bouche d’extraction.
- Autres outils
D’autres outils tels qu’une réglette métallique, ou un mètre ruban peuvent être utilisés pour mesurer des épaisseurs de parois, d’isolation… Ou encore un briquet pour vérifier si un traitement thermique est présent sur un vitrage à l’aide du test de la flamme.
- Cas particuliers
Certaines régions imposent des équipements spécifiques, par exemple, un relevé de débits de ventilation à l’aide d’un anémomètre est obligatoire en Normandie pour bénéficier des aides régionales.
Le retour d’expérience de nos ingénieurs thermiciens
Si les mesures sont nécessaires, leur interprétation et leur cohérence sont tout aussi cruciales. Un auditeur expérimenté peut recueillir des informations sans équipement, grâce à une connaissance approfondie des modes constructifs. Un diagnostic visuel et sensoriel qualitatif complète les mesures quantitatives, permettant de repérer des pathologies liées à l’humidité et de détecter des sources d’inconfort.